Réduction des émissions carbone de 5%/an Engagement inscrit dans les accords de Paris
Alors que le changement climatique et ses conséquences délétères sur le vivant sont désormais une réalité, alors qu'une grande partie de la population plonge dans l'éco-anxiété face à des systèmes politiques et économiques qui peinent à engager la véritable transition, nous devons agir sans délai. Les solutions technologiques miracles ne sont pas pour demain, les remèdes à base de compensation ne représentent qu'un leurre qui vise à nous donner bonne conscience. Alors que faire ? Agir immédiatement pour réduire nos émissions carbone, la trajectoire de l'Accord de Paris restant aujourd’hui l’objectif le plus lisible. Il vise à une « neutralité » carbone d’ici à 2050, nécessitant que chaque citoyen, chaque acteur économique et politique entame une réduction de près de 5 % de son empreinte carbone annuellement. Chacun doit prendre sa part dans ce défi sans délai. C’est ce que nous faisons.
Notre savoir-faire, conjugué à l’attrait de nos voyages de niche, nous a conféré une croissance annuelle de l’activité de près de 25 % par an entre 2015 et 2019, nous faisant passer d’une empreinte carbone totale de 1 810 à 3 430 tonnes de CO2e, dont plus de 85 % sont liées au vol international. La Covid est passée par là en 2020 et 2021, comme pour tous les acteurs du tourisme, et nous repartons en forte hausse en 2022. Nous décidons, aujourd’hui, de renoncer à ce modèle de croissance mortifère.
Nous nous sommes engagés en 2022 dans une réduction carbone que nous pensons inédite dans l'industrie du tourisme, visant à faire baisser de 5 % par an les émissions totales de notre activité, en prenant 2019 comme année de référence. Ainsi, en 2030, nous ne pourrons dépasser 2 160 tonnes de CO2e. Ainsi, notre budget « carbone » maximum pour 2023 était de 3 100 tonnes et nous sommes bien en-dessous. Pour 2024, notre budget s'établit à 2 940 tonnes. Et ainsi de suite jusqu'en 2030.
Derrière cet engagement, pas de "compensation" carbone ni de plantation d'hypothétiques forêts qui ne servent qu’à produire du bois alors que les écosystèmes disparaissent... mais un réalignement continu de notre offre vers des voyages toujours plus porteurs de sens, encore plus longs et avec plus de valeur ajoutée. Nous privilégions les vols directs, des propositions alternatives de transport international et peaufinons les détails de nos séjours pour les rendre plus sobres en carbone. Et nous rendons compte chaque année, grâce à une comptabilité dédiée. Nos clients jouent un rôle essentiel pour nous accompagner dans cette transformation, par leur fidélité et leurs choix de voyageurs avisés, sobres et respectueux.
Télécharger le communiqué de presse du 5 juillet 2022.
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Suivi de nos émissions carbone 54% du budget à fin novembre 2023
À fin novembre 2023 (fin d'exercice), l'estimation de nos émissions carbone pour l'année 2023 s'établissait à 1 685 tonnes, soit 54 % de notre budget maximum d'émissions à 3 100 tonnes de carbone, budget en diminution de 5 % vs. N-1.
1 685 tonnes représentent une croissance de 1 % de nos émissions vs. 2022 alors que notre activité croît de plus de 15 %, une performance liée à la baisse de notre Intensité Carbone, ce qui démontre l'accroissement de notre valeur ajoutée sur nos voyages.
Nos prévisions s’établissent comme la somme des émissions carbone réelles à date, auxquelles s'ajoutent les prévisions d’émissions au regard des réservations de voyages d’ici à la fin de l’année. Par construction, nos prévisions évoluent tout au long de l'année et le pourcentage d'atteinte du budget progresse également. Au 1er décembre de l'année, premier jour de notre exercice fiscal, ce pourcentage est faible et il s'accroît tout au long de l'année, potentiellement jusqu'à 100 %, moment où nous arrêtons nos prises de réservation.
Calcul des émissions de CO2e Depuis 2018 sur tous nos voyages
Depuis 2018, nous calculons, de la manière la plus objective possible, l’impact sur le réchauffement climatique de chacun de nos programmes. Nous avons défini un indicateur en tonnes de CO2e émis (CO2 et gaz à effet de serre équivalent CO2) que nous publions depuis sur chacun de nos voyages, dans nos fiches techniques et sur nos sites Internet, dans une logique de sensibilisation de nos clients et des internautes qui visitent nos sites web. Peu d’acteurs de notre secteur l’ont fait, mais au vu de l'urgence du changement climatique, juste sensibiliser ne suffisait plus.
Réduire nos émissions carbone Un impératif urgent
Pour comprendre ce qui est en jeu, il est nécessaire d'avoir en tête le cycle naturel du carbone. Composant essentiel de la vie, le carbone est naturellement présent dans l'atmosphère, l'hydrosphère (l'eau des rivières, océans et glaciers) et la biosphère (les organismes vivants). Il est également présent dans la lithosphère, sous forme de ressources fossiles (charbon, gaz, pétrole...). À l'état naturel, le carbone circule entre biosphère, hydrosphère et atmosphère. Le carbone de la lithosphère est, quant à lui, majoritairement captif.
L'industrialisation de nos économies s'est accompagnée de deux grandes conséquences sur le cycle du carbone. La première est l'extraction du carbone de la lithosphère et son relargage dans l'atmosphère. La seconde est une pression inédite sur les écosystèmes forestiers et humides et le relargage du carbone contenu dans les sols, les arbres et autres organismes vivants dans... l'atmosphère également.
Le constat scientifique est donc sans appel, il n'existe pas de compensation carbone de l'extraction des ressources fossiles. Une politique ambitieuse de régénération forestière peinerait déjà à compenser les dégâts de la déforestation galopante.
À Secret Planet, nous avons décidé de ne pas être dupes du mirage de la compensation. Les scientifiques sont unanimes, l'urgence est dans la réduction nette de nos émissions.
La « compensation carbone » est un leurre... ... pour ne pas dire un mensonge
Il y a sans doute autant de solidité scientifique dans le concept de compensation carbone que... de chance qu'il fasse beau en Bretagne ! L'origine probable de l'expression argotique « Et mon c... c'est y du poulet » étant une déformation du breton « mad ket'ch y-â poulenn » signifiant « demain, il fera beau », le clin d'œil nous est paru évident pour signifier le peu de crédit que nous accordons aux logiques de compensation carbone.
En fait, la compensation ne serait pas un leurre si elle visait à corriger le carbone que l'on émet en détruisant les écosystèmes forestiers et humides (qui contiennent beaucoup de carbone dans leurs sols, carbone relargué dans l'atmosphère lors de la destruction). Pour cela, il faudrait non pas planter des arbres, mais recréer des écosystèmes... ce qui prend des siècles. La plupart des projets de compensation ne visent qu'à produire du bois, dans une vision arithmétique de la nature... qui ne correspond à rien dans la vraie vie.
Mais là où la compensation est une « escroquerie », c'est quand elle prétend corriger le fait qu'on extrait des quantités astronomiques de carbone de la lithosphère (charbon, pétrole, etc.) et qu'on l'envoie dans l'atmosphère. Ce carbone là ne pourrait être neutralisé qu'en le renvoyant dans la lithosphère, ce qui est impossible techniquement aujourd'hui.
L'atmosphère se charge donc d'une quantité de carbone supérieure à l'équilibre initial, cela augmente les effets de serre, mais aussi l'acidification des océans (hydrosphère) et provoque des dérèglements de la biosphère (le vivant). Cette introduction de carbone lithosphérique est dans de telles proportions qu'elle induit obligatoirement un bouleversement complet de tout le cycle du carbone. Ses manifestations sont visibles pour chacun d'entre nous.
Comment allons-nous réduire nos émissions carbone ?
Dans les années soixante à soixante-dix, le voyage d'aventure et de découverte était un temps rare, précieux. Il couronnait un parcours personnel de découvertes et d'apprentissage construit en France ou en Europe proche. Il nous faut désormais ré-apprendre ce sens du voyage d'exception. Se refuser à faire des milliers de kilomètres pour une semaine d'activité que l’on pourrait pratiquer proche de chez soi. C'est la philosophie de Secret Planet, qui puise son origine dans l'activité de trekking et d'aventure portée par Tamera depuis 30 ans.
Ne pas prendre l'avion pour des séjours courts, qui n'offrent qu'une expérience tronquée, des opportunités de découverte et de rencontre trop faibles. Mais au contraire accentuer encore les longues immersions, les trekkings en grandes traversées, construire des approches novatrices qui donnent le temps au temps. En un mot, toujours donner plus de sens encore à notre métier. En 2019, la durée moyenne de nos voyages qui sont partis atteignait 18 jours. En 2021, cette moyenne était de 20 jours.
Partir plus longtemps et moins souvent, notre crédo depuis toujours. Proposer des expériences moins fréquentes sans doute, mais plus riches, riches de rencontres avec les peuples traditionnels, de découvertes et d'exploration des environnements polaires ou d'altitude, d'observation de la biodiversité. Less is more.
Concrètement, cela signifie que dans notre offre de plus de 400 programmes, nous ne proposons plus de voyages de durées inférieures à 14 jours si on ne trouve pas un moyen de transport hors avion (train, bus, etc.), et ceci à l'exception de deux ou trois expéditions qui font partie d'un projet dans lequel sont engagés dans la durée plusieurs de nos clients.
Réduire notre empreinte carbone quotidienne par voyage représente notre objectif stratégique pour réussir notre réduction d'émission carbone, tout en générant les revenus suffisants pour assurer notre viabilité économique.
Nous travaillons naturellement également à réduire l’empreinte carbone totale de chacun de nos voyages. C'est une gageure et il nous faudra mobiliser nos clients et tout notre savoir-faire et notre inventivité, privilégier les vols internationaux directs, proposer des modes de transferts bas carbone, continuer de recourir aux petites infrastructures familiales de charme, chez l'habitant, etc.
Développement de deux indicateurs de gestion de nos émissions carbone Intensité Carbone (IC) & Efficacité Carbone (EC)
Nous avons mis en place en interne deux indicateurs pour modéliser économiquement un développement plus durable pour Secret Planet et pour suivre nos progrès en la matière : Intensité Carbone (IC) & Efficacité Carbone (EC)
Notre raisonnement a été inspiré de la finance et du fameux ROCE (Return On Capital Employed) qui est un indicateur traditionnel-clé de la performance d’une entreprise : en gros, quel retour (RO qui correspond au Résultat Opérationnel après impôt) sur les capitaux employés (CE qui est la somme des actifs immobilisés et du besoin en fonds de roulement).
Dans ce qui nous intéresse, il s’agit donc de calculer le retour économique au regard du carbone émis, autre ROCE qui correspondrait ici à Return On Carbon Emissions...
1/ Intensité Carbone (IC)
Nous avons repris le concept d'Intensité Carbone (IC) qui est défini comme le « rapport des émissions de CO2e à la production de l’entreprise » comme étant le « rapport des émissions de CO2e au chiffre d’affaires de l’entreprise ». En gros, il répond à la question « Combien dois-je émettre de carbone pour réaliser 1 € de chiffre d’affaires ? ». Moins l'entreprise en émet bien sûr et mieux le monde se porte... À titre d’exemple pour Secret Planet en 2015, l'Intensité Carbone de Secret Planet était de l’ordre de 1, soit 1 kg de CO2e émis pour générer 1 € de chiffre d’affaires, ou encore 1 tonne de CO2e émise pour générer 1 k€ de chiffre d’affaires. En 2019, notre IC était de 0,7 (donc 700 g de CO2e émis pour générer 1 € de chiffre d’affaires), bien meilleure donc, et enfin en 2021, notre IC était de 0,4 avec les circonstances exceptionnelles liées la pandémie (recentrage sur de grosses expéditions à forte valeur ajoutée et longues, allié à quelques voyages courts et de proximité...).
2/ Efficacité Carbone (EC)
Nous avons surtout développé le concept d’Efficacité Carbone (EC) comme le rapport des émissions de CO2e à la marge de l’entreprise, qu’il s’agisse d’une marge brute, un EBE, un Résultat d'Exploitation ou un Résultat net. Dans notre situation de voyagiste, nous prenons la Marge Brute (MB) de nos voyages comme indicateur-clé. L’EC est bien sûr l’indicateur qui nous intéresse le plus car c’est de la marge brute dont dépend notre survie économique. En gros, l'EC répond à la question encore plus essentielle « Combien dois-je émettre de carbone pour réaliser 1 € de marge brute ? ». Là encore, nous avons bien progressé puisque l'Efficacité Carbone de Secret Planet était de l’ordre de 5 en 2015, soit 5 kg de CO2e émis pour générer 1 € de marge brute, ou encore 5 tonnes de CO2e émises pour générer 1 k€ de marge brute. En 2019, notre EC était de 3,2 (donc 3,2 kg de CO2e émis pour générer 1 € de marge brute), donc en nette diminution et enfin, en 2021, notre EC était de 1,7 pour les raisons exceptionnelles décrites ci-dessus.
3/ Rapports entre IC, EC et MB%, et pistes de progrès
L’intérêt de ces deux indicateurs est fort car il permet de modéliser notre développement en y intégrant l’enjeu du dérèglement climatique.
De fait, l’EC peut s’écrire comme le rapport de l’IC à la MB en pourcentage (MB%). Donc, pour diminuer notre EC, soit nous diminuons notre IC, soit nous augmentons notre MB%.
Pour diminuer notre IC, soit nous accroissons notre chiffre d'affaires à émissions constantes (plus de jours de voyage, plus de valeur ajoutée, etc.), soit nous baissons nos émissions à iso chiffres d’affaires, c’est le travail sur l’empreinte carbone de chaque voyage (vols directs, substitution du vol par des moyens moins polluants, optimisation des transferts locaux et hébergements, etc.).
Pour augmenter notre MB%, il s’agit principalement de se concentrer sur les segments où nous sommes les plus performants, où nous avons le plus de valeur ajoutée, base de toute bonne stratégie.
Nous n'avons, à ce jour, connaissance d'aucune autre entreprise ayant mis en place une telle méthodologie, que nous offrons en « open source »*, pour tous les acteurs du tourisme et plus largement, pour n'importe quelle organisation économique ou non.
Calcul de l'empreinte carbone Le vol international pour 80 % à 90 % du total
Dans le cadre de notre engagement pour le développement durable, nous calculons de la manière la plus objective possible les émissions carbone de chacun de nos programmes. Pour ce faire, nous prenons en compte le vol international, les vols domestiques quand ils sont prévus, les autres transferts en véhicules privés, collectifs, en train et enfin, les hébergements. Et nous complétons l'empreinte carbone de l'ensemble de nos voyages avec celle de notre agence basée à Lyon, plus marginale celle-ci, que nous précisons à la fin de cette page.
Calcul de la part des vols internationaux
Nous avons retenu le calculateur carbone de la fondation GoodPlanet qui s'appuie lui-même sur la méthodologie du Bilan Carbone® développée par l’ADEME. Sans surprise, le vol international représente la part prépondérante de l'empreinte carbone de nos voyages avec une moyenne de 2,8 tonnes de CO2e en 2021. Nous avons affiné nos calculs pour prendre en compte les trajets réels que nos clients effectuent, souvent avec une escale. Passer à des vols directs représente une source importante de diminution de l'émission carbone du vol, de l'ordre de 20 à 30 %, mais le prix du vol augmente également. Nous le proposons désormais systématiquement à nos clients mais nous ne l'imposons pas encore. Par ailleurs, nous ne prenons jamais aucun vol « sec », c'est-à-dire sans contenu de voyage qui lui serait lié. Enfin, nous comptabilisons également dans notre empreinte carbone les vols internationaux pris par nos clients pour des voyages, en général des expéditions, qui nous seraient achetés sans les vols.
Calcul de la part des vols locaux
Nous avons retenu le bilan Carbone® développé par l’ADEME et avons parcouru de nombreux sites internet pour approcher le calcul de l’empreinte carbone du vol local et régional quand il est proposé dans le programme. Nous avons dû faire des proratas ou raisonner par analogie quand nous ne trouvions pas exactement le trajet recherché. Selon le type d'avion, la durée du parcours, la zone géographique, cette approche nous donne une moyenne de 140 kg de CO2e par heure de vol et par passager. Aussi, dans nos fiches techniques, nous multiplions les durées des vols locaux proposés dans le programme par cette valeur.
Calcul de la part des transferts en véhicules privés
Nous avons retenu ici également le bilan Carbone® développé par l’ADEME, ainsi que quelques sites Internet spécialistes ou de vulgarisation, pour approcher le calcul de l’empreinte carbone des transferts dans les régions où nous allons. Nous sommes partis sur l’hypothèse défavorable et assez réaliste que nous utilisons en moyenne des véhicules 4x4 anciens et donc plus polluants, ainsi que des minibus plus récents. Nous avons retenu entre 200 et 500 g de CO2e par kilomètre et par véhicule. Nous avons également retenu l’hypothèse moyenne de 2 à 4 participants par véhicule, ce qui est prudent, soit un montant de 106 g de CO2e par kilomètre et par passager. Nous sommes partis du principe que nous faisions 50 à 70 kilomètres par heure, ce qui nous donne une moyenne à 7 kg de CO2e par heure de véhicule et par passager. Aussi, dans nos fiches techniques, nous multiplions les durées des transferts privatifs locaux compris dans le programme par cette valeur. Compte tenu que nos voyages se font principalement à pied, la part des véhicules dans les émissions de nos voyages demeure relativement faible.
Calcul de la part des autres transferts locaux
Pour calculer la part des émissions carbone des autres transferts locaux, nous sommes partis sur les mêmes raisonnements et globalement les mêmes sources que pour les transferts en véhicules privés. En synthèse, nous avons retenu pour nos calculs 5 kg de CO2e par heure et par passager pour les véhicules légers (moto, pirogue), 4 kg de CO2e par heure et par passager pour le train (bien moindre en France de par le mix énergétique du pays), env. 2 kg de CO2e par heure et par passager pour les bus de ligne et autres bateaux fluviaux, 300 kg de CO2e par heure et par passager pour un hélicoptère, plus proche du Super Puma que de l'Écureuil. Aussi, dans nos fiches techniques, nous multiplions les durées des transferts locaux autres que privatifs compris dans le programme par ces valeurs.
Calcul de la part des hébergements
Pour calculer la part des émissions carbone des hébergements, nous avons encore utilisé les mêmes raisonnements et avons trouvé de nouvelles sources telles que le Cornell Hotel Sustainability Benchmarking Index. Les informations sont bien plus difficiles à trouver. Dans notre méthodologie, nous avons retenu quatre types d'hébergements : ceux à émissions quasi-nulles (nuit sous tente, chez l’habitant...) que nous avons comptabilisés à zéro, ceux à émissions faibles (camp aménagé, guesthouse, gîte, lodge de type népalais, maison d'hôte, refuge) que nous avons comptabilisés à 10 kg de CO2e par nuit et par personne, ceux à émissions moyennes (hôtel ou lodge de type africain standards) que nous avons comptabilisés à 16 kg de CO2e par nuit et par personne et enfin, ceux à émissions fortes (hôtel citadin ou lodge, hébergement plus haut de gamme) que nous avons comptabilisés à 25 kg de CO2e par nuit et par personne. Cette approche comprend les émissions liées à la construction, mais elle est par définition plus subjective et nécessite de faire des choix pour simplifier. Un hôtel haut de gamme récent est parfois plus vertueux en émissions carbone qu'un vieil hôtel moyen de gamme.
Synthèse et conclusions
Au total, nous constatons que l'empreinte carbone de nos voyages varie fortement, allant de presque rien (ex. stage d’alpinisme dans les Alpes) à 8,4 tonnes (ex. expédition au pôle Sud en Antarctique). Pour l'ensemble de nos programmes, elle est en moyenne de 2,8 tonnes par voyage en 2021 avec une part prépondérante du vol international (87 % des émissions en moyenne), puis viennent l'empreinte des transferts terrestres (8 %), celle de l'hébergement (3 %) et enfin, celle des vols locaux (2 %).
Il convient de rester humble dans notre approche de calcul qui repose sur des hypothèses qui, même si elles sont prises avec le plus de rigueur et de sincérité possibles, restent très simplifiées et sont donc par nature subjectives. Notre objectif n'est pas de calculer notre empreinte carbone par voyage au kilo de CO2e près. Il en est a fortiori de même pour notre empreinte totale qui est la somme de l'empreinte carbone de l'ensemble des voyageurs partis avec Secret Planet sur une année donnée. Il a par exemple fallu faire des approximations pour 2015, 2016 ou 2017, avec des programmes qui n'existent plus toujours exactement tels que nous les proposions.
Mais l'ordre de grandeur est là et la marge d'erreur acceptable pour nous permettre de faire un diagnostic et de nous fixer des objectifs. Par ailleurs, c'est bien l'évolution de notre empreinte carbone qui nous intéresse, donc l'enjeu n'est pas tant la précision du calcul de chaque voyage, mais la mesure de l'évolution du total d'une année sur l'autre. En conservant les mêmes hypothèses sur la période d'analyse, nous assurons la pertinence de la comparaison.
Votre contribution volontaire carbone Un don pour la planète
Malgré nos efforts de réduction relative et absolue, les émissions carbone demeurent et représentent le seul impact sur l'environnement sur lequel vous n’avez aucune prise, à la différence d’autres dimensions sur lesquelles vous pouvez agir au cours de votre voyage telles que la biodiversité, la gestion des déchets (plastiques, électroniques, etc.) et le respect des populations rencontrées.
C'est donc à la demande des participants à nos voyages de pleine nature, des passionnés, que nous avons développé cette possibilité de contribution carbone volontaire.
Estimer la « valeur » de la tonne de carbone est probablement la partie la plus délicate, car par nature arbitraire, voire même politique !... Et puis surtout, extrêmement théorique. Le prix de la tonne de carbone est un outil qui permet d’intégrer dans les prix de marché des biens et services, les coûts non visibles des dommages causés par les émissions de gaz à effet de serre. Estimée aujourd'hui entre 20 et 30 €, la tonne de carbone devrait augmenter dans les années à venir pour atteindre 200 voire 300 € à 2030 ou 2040.
Nous avions décidé de fixer le prix de référence de la tonne de carbone à 30 € pour 2019, avec l’intention de l’augmenter de 10 € par an au cours des années suivantes... La pandémie a stoppé pendant 2 ans cette augmentation. Nous la passerons au 1er janvier 2023 à 60 €, plus proche de ses niveaux actuels estimés.
Votre contribution est donc calculée comme le produit de « l’empreinte carbone de votre voyage exprimé en tonnes » et du « prix théorique retenu par Secret Planet de la tonne de carbone », soit une moyenne de 3,4 tonnes multiplié par 30 €, soit 100 € pour nos voyages.
Ensuite, nous vous encourageons à soutenir par un don deux ONG que nous avons sélectionnées, engagées en faveur de l'environnement et reconnues pour leurs actions en matière de reforestation et d’autres projets de développement durable. Ces dons se font sur une base du volontariat. Ces ONG étant d’intérêt général, elles vous offrent l’opportunité d’une réduction d’impôt sur le revenu de 66 % du don versé, encourageant ainsi votre engagement.
À ce jour, depuis 2019, nous avons ainsi pu collecter près de 7 000 €, intégralement reversés à ces deux associations.
Deux associations complémentaires GoodPlanet et Océans Sans Plastiques
Au regard des engagements pris dans notre charte, nous avons sélectionné deux ONG. Deux ONG au travers desquelles nous vous proposons, par vos dons, de partager notre engagement pour la planète, notre attachement à développer des réponses aux défis environnementaux d’aujourd’hui. Elles offrent des approches complémentaires en matière de développement de l’éducation et de lutte contre la pauvreté, de lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution par les plastiques.
Empreinte carbone de l'agence Moins de 1% du total de Secret Planet
Nous ne disposons que d'une seule agence physique basée dans le Vieux Lyon en France. Les principales émissions carbone que nous avons identifiées sont les suivantes :
- consommation d'énergie ;
- utilisation du digital : mails, navigation internet, lecture de vidéos, hébergements dans le cloud ;
- voyages de reconnaissance de l'équipe ;
- déplacements à l'agence des « nomades », c'est-à-dire de ceux de nos collègues qui travaillent depuis leur domicile et viennent régulièrement dans le Vieux Lyon ;
- achat d'équipements, informatique notamment, et achats de fourniture.
Hors empreinte carbone digitale, que nous ne connaissons pas aujourd'hui précisément et sur laquelle nous allons travailler dans les prochains mois, l'empreinte carbone de l'agence était de l'ordre de 15 tonnes CO2e en 2019, chiffre en baisse avec la covid en 2020 et en 2021. Elle représente donc près de 4 pour mille de l'empreinte carbone générée par les voyages de nos clients.
Hors digital, les voyages de reconnaissance de l'équipe et les déplacements des « nomades », parfois en véhicule privé, représentent la plus grosse part de ce total. Les solutions passent par le train, le covoiturage et par plus de sobriété tant dans ces voyages que dans ces déplacements.
* Si vous souhaitez vous inspirer ou communiquer sur des éléments de synthèse ou de méthodologie émanant de nos réflexions et travaux en matière de développement durable, d'empreinte et d'émission carbone, nous vous remercions de bien vouloir citer Secret Planet © 2022 comme source et de renvoyer vos lecteurs et internautes à notre site internet www.secret-planet.com.